Assemblée publique contre les CRA

Dimanche 27 novembre 2022 au Motor à 17h
44 rue Michel Ange 31200 Toulouse

Le collectif Toulouse Anti CRA organise une assemblée publique pour se rencontrer, échanger des informations, organiser des actions et des mobilisations contre les frontières et les centres de rétention (CRA) à Toulouse.

La loi immigration Darmanin en préparation pour entrer en vigueur début 2023 prévoit encore plus de répressions, dʼenfermements et dʼexpulsions, dans la continuité des politiques racistes que lʼÉtat mène contre les personnes étrangères depuis des décennies.

Pour en finir avec les frontières ! Ni prison ni expulsion !

 

tract au format pdf

Action contre l’ouverture du nouveau CRA de Lyon

Nous relayons le texte de camarades concernant l’ouverture du nouveau CRA de Lyon :

« Ce lundi 17 janvier 2022 a lieu l’ouverture officielle du nouveau CRA (centre de rétention administrative) de Lyon, à côté de l’aéroport Saint-Exupéry, ainsi que le transfert des prisonnierxs de l’ancien CRA en son sein. Pour ne pas laisser l’Etat organiser sa politique d’enfermement dans le silence, nous avons décidé de visibiliser l’ouverture du nouveau CRA et de perturber le transfert en soutien aux prisonnierxs.

Depuis des mois, l’ouverture d’un nouveau CRA se fait dans le silence médiatique le plus total, alors qu’elle constitue un élément de plus dans la répression à l’égard des personnes considérées comme sans-papiers, et dans la politique migratoire raciste et criminelle de l’Etat français.

En 2019 le Gouvernement Macron annonçait la construction de 3 nouveaux CRA (à Lyon, à Bordeaux et à Olivet près d’Orléans).
Ce sont les premières constructions de CRA depuis près de 10 ans, mais ces dernières années, des centaines de nouvelles places ont été créées, les taux d’occupation des CRA ont continué d’augmenter (agrandissement, extension, rénovation) et de nouveaux projets sont déjà en cours.
L’objectif de l’Etat est clair : augmenter toujours plus les capacités d’enfermement quitte à y mettre des millions d’euros pour criminaliser, torturer et expulser les personnes qui n’ont pas les bons papiers selon l’Etat français. Les CRA, CPR, centres fermés et équivalents sont ainsi l’un des maillons de la chaîne répressive contre les sans-papiers. Ils sont la continuité immédiate des opérations de rafles dans les lieux de transit et les quartiers populaires, l’envers de l’organisation du non-accueil ainsi que le prolongement direct des violences policières contre les exiléxs, que ça soit dans les camps à Calais ou ailleurs.
La machine carcérale vient compléter l’arsenal des politiques de refoulement, toujours plus sophistiquées et criminelles par la militarisation et l’externalisation des frontières.
Le contexte électoral actuel, saturé par les mots d’ordre des extrêmes droites, renforce et légitime encore plus que d’habitude les discours racistes et sécuritaires de l’Etat. Les surenchères islamophobes, le mythe d’un « ennemi de l’intérieur » et la banalisation des théories du remplacement, diffusés à tour de bras sur les plateaux des médias maintstream, offrent un terrain favorable au durcissement des politiques migratoires et encouragent le gouvernement à multiplier les mesures racistes et la persécution des exil.ées.
Les travaux du nouveau CRA de Lyon ont commencé au printemps 2020. Il est situé sur la parcelle de l’aéroport de Lyon Saint Exupéry, très proche du CRA déjà existant. Sa capacité est de 140 places qui s’ajoutent aux 140 places déjà existantes.
Le système des CRA est un véritable business pour nombre d’entreprises privées et d’associations qui se font du fric avec la construction, la gestion et la maintenance de cette prison. Le nouveau CRA a couté plus de 20 millions d’euros à l’Etat qui vont dans les poches du géant du BTP Eiffage.
Actuellement, en plus des violences quotidiennes inhérentes à l’enfermement subies par les prisonnierxs s’ajoutent la crainte et l’insécurité liées au contexte sanitaire (promiscuité, pas de mesures barrières, pas d’accès aux soin).
En effet, le CRA de Lyon est un véritable cluster depuis le début du mois de décembre.

Depuis quelques semaines, il sert officiellement de « CRA-Covid » et des prisonnierxs de toute la France testéxs positifves y sont transféréxs.

Informons nous, ne laissons pas cette ouverture dans le silence.

A BAS LES CRA !

A BAS LES FRONTIÈRES !

SOUTIEN A TOUSTES LES PRISONNIERXS ! »

Journée de lutte contre les violences d’État

Journée d’action samedi 20 mars 2021 pour protester contre les violences policières, carcérales, judiciaires, pénitentiaires et islamophobes.

Dans le cadre des journées internationales contre les violences policières (15 mars), pour l’élimination des discriminations raciales (21 mars) et suite à l’appel national lancé par des familles de victimes et des blessés, le Comité Vérité et Justice 31, la Case de Santé, Grisélidis, le Jeko, Toulouse Anti Cra et Révolte Décoloniale appellent à se rassembler à Toulouse le samedi 20 mars 2021 afin de protester contre les violences policières, carcérales, judiciaires, pénitentiaires et islamophobes.

Rendez-vous à partir de 13h12 au métro Capitole.

À partir de 15h30, retrouvons-nous à la Case de Santé, place Arnaud Bernard, pour se rencontrer, discuter et envisager la suite de la mobilisation ensemble.

Vérité et justice pour toutes les victimes des violences d’État et du racisme structurel.

Arrestations de personnes sans papiers sous le nez de la Croix Rouge française du Grand Ramier à Toulouse

Depuis des années, on assiste régulièrement à des arrestations de personnes sans papier à proximité du centre social du Grand Ramier à Toulouse. C’est là que les personnes sans logement stable sont domiciliées, à la Croix Rouge française, quand elles ont besoin d’une adresse pour leur courrier administratif.

La police piège les personnes utilisant ce service et procède à des contrôles d’identité qui peuvent conduire les étranger·e·s sans papiers à une garde à vue, au centre de rétention administrative (CRA) ou à la prison.

Les contrôles coïncident avec les horaires d’ouverture du service de domiciliation de la Croix Rouge, nombreux sont les témoignages venant des personnes concernées et des collectifs solidaires qui relatent les arrestations par des policiers en civil sur l’avenue du Grand Ramier, à proximité du pont Saint-Michel, au retour de la prise de courrier (1). Les contrôles sont permis par des réquisitions récurrentes (2) du Procureur de la République qui ciblent les personnes étrangères.
En effet, les périmètres des réquisitions et les horaires incluent le centre social du Grand Ramier, les infractions recherchées sont notamment les « maintien irrégulier d’un étranger » et « l’aide au séjour ». De plus, ces réquisitions sont généralement adressées aux services de la Police aux Frontières (PAF), ce qui démontre l’intention première de ces contrôles d’identité.

Nous, collectifs de personnes concernées et de personnes solidaires, dénonçons cette politique de rafles. Nous avons alerté l’antenne locale de la Croix Rouge française afin qu’elle prenne position publiquement. L’antenne locale s’est défaussée sur la direction nationale de la Croix Rouge française, et c’est sans surprise que nous sommes resté·e·s sans réponse depuis le 17 septembre 2020. Depuis des années, la Croix Rouge est le premier témoin de ces arrestations sans jamais avoir condamné cette situation ni agi d’une façon ou d’une autre.

Ces pratiques ignobles parmi beaucoup d’autres, qui se déroulent aux portes de la Croix Rouge, sont l’expression du racisme d’État et des politiques de chasses aux étranger·e·s de plus en plus féroces, dans un contexte d’islamophobie, de négrophobie, de rromophobie… où les personnes racisées sont considérées comme de potentiels ennemis de l’intérieur.

Les persécutions ont lieu partout sur le territoire, comme à Calais avec l’interdiction de distribution de nourriture pour les associations non-mandatées par l’État ou encore à Rennes avec des arrestations ciblées autour des centres de distribution alimentaire.

Par son absence de réaction et sous couvert de ses principes de neutralité, d’humanisme et d’indépendance, la Croix Rouge se rend complice de l’arrestation des personnes étrangères.

Face à ces institutions complices, face aux politiques racistes et sécuritaires, construisons des solidarités contre les violences d’État, organisons la riposte !

Le Collectif Russell
La CREA
La Perm 31
Toulouse Anti CRA

Contact presse : ripostegrandramier@riseup.net

(1) Carte de la zone du Grand Ramier

(2) réquisition du Procureur de la République et procès-verbaux de vérification du droit de circulation ou de séjour


Contrôles avenue du Grand Ramier

Retour sur le rassemblement de samedi 19 décembre devant le CRA de Cornebarrieu Toulouse

Notre collectif Toulouse Anti CRA appelait à un rassemblement samedi 19 décembre devant le centre de rétention de Cornebarrieu, afin de manifester notre soutien aux prisonnier·e·s, d’appeler à l’abolition des CRA et de dénoncer les violences policières et le racisme d’État.

On était plusieurs dizaines à venir manifester mais à notre arrivée, on était attendu·e·s avec un dispositif complètement démesuré : la route passant devant le CRA était fermée des deux côtés 400 mètres avant l’entrée, des plots au sol empêchaient d’avancer, la circulation était déviée, 10 camions de gendarmes prêts à intervenir bloquaient tout accès. Impossible de s’approcher, on n’a donc pas pu ni manifester, ni communiquer avec les prisonnier·e·s.

Pendant ce temps, la violence s’est déployée sur les prisonnier·e·s.

Dès le matin, les flics de la PAF sont venus leur parler de la manifestation:

« Ils nous ont parlé de la manifestation, ils nous ont dit vous restez gentils sinon on trouvera quelque chose contre vous, vous restez dans les chambres.

On n’est pas d’accord, alors au secteur A, on a tous refusé le repas à midi, sauf ceux qui sont malades qui doivent prendre des médicaments. C’est l’humiliation ici tout le temps…

Des policiers sont rentrés, ils étaient 25 alors qu’on est 18 au secteur A. Ils sont rentrés avec des casques, des matraques, des lacrimos et des extincteurs. Ils sont allés dans les chambres, partout dans le secteur.

On est sortis dans la cour, on n’est pas rentrés dans les chambres, on a dit on reste dans la cour, on fait rien de mal, ils nous ont parlé de la manifestation. »

Depuis la cour du secteur A qui borde la route, il est possible d’entendre les manifestant.e.s, de faire un parloir sauvage.

« Ils ont dit c’est interdit la promenade, on a négocié et on est restés dans la cour. J’ai parlé avec un chef, je lui ai dit, « tu n’as pas le droit de nous dire de rentrer dans les chambres, si vous voyez un problème vous pouvez nous dire de rentrer mais là on n’a rien fait, on connait la législation, ça se fait pas de venir nous voir avec la lacrimo. »

« Les gens ici n’ont rien, ils ont pas le moral, ils faut venir les voir aux parloirs, faites quelque chose pour eux, ils sont pas bien, y’a pas de respect, on mange pas bien, on peut pas étudier, y’a pas de téléphone, pas de sport, pas de jeux, rien, venez ici et vous verrez c’est quoi le racisme. »

Lors des rassemblements précédents en septembre et en octobre, où le collectif était présent avec de nombreuses associations, on avait réussi à se rassembler devant le CRA, à faire des parloirs sauvages, à exprimer notre soutien aux prisonnier·e·s. Cette fois, rien de tout ça n’était possible.

Ce dispositif, à l’extérieur comme à l’intérieur, cherche à intimider et mater les prisonnier·e·s un peu plus, pour les décourager de lutter. Il a aussi pour but de décourager les militant·e·s qui dénoncent les violences policières et le racisme d’État, et qui relaient la parole des personnes enfermées.

À l’intérieur du CRA, dispositif exceptionnel ou pas, le système est rodé, tou·te·s les prisonnier·e·s le rapportent, les humiliations sont quotidiennes, les flics provoquent et si les personnes se rebiffent elles peuvent se faire tabasser et se retrouver au mitard plusieurs jours, voire partir en garde à vue puis en prison.

Tous ces témoignages, qui relatent la maltraitance et le racisme institutionnels, sont sur ce blog.

Ces intimidations ne nous empêcherons pas de continuer à lutter, à nous organiser, à témoigner notre solidarité aux prisonnier·e·s par tous les moyens ! Contre les CRA et les prisons ! À bas les frontières !

Rassemblement samedi 19 décembre à 14h devant le CRA de Cornebarrieu Toulouse

POUR L’ABOLITION DES PRISONS POUR ÉTRANGER.E.S !

Le 18 décembre, pour la Journée internationale des migrantEs, nous rejoignons les collectifs de sans-papiers et tous leurs soutiens pour un acte 4 : continuer la lutte pour la régularisation de toutEs les sans-papiers, la fermeture des centres de rétention administrative (CRA) et le logement pour toutEs.

Les images du démantèlement du camp à Saint-Denis et de la répression policière lors de la manifestation des exiléEs place de la République à Paris donnent à voir comment l’État traite les personnes vulnérables, sans abri. Mais loin des caméras, la répression est le quotidien des exiléEs, notamment à Calais.

Cette violence policière et ce racisme d’État s’exercent sur les sans-papiers partout, tout le temps : dans les rues, les camps, les squats, et dans les CRA. Les CRA sont des prisons pour étrangerEs, où les personnes y sont humiliées, déshumanisées et violentées par l’État.

Cette violence policière et ce racisme d’État s’exercent depuis des décennies sur les populations précaires et racisées. Appliquant une doctrine coloniale du maintien de l’ordre dans les quartiers populaires, la police harcèle, insulte, humilie, frappe, mutile et tue.

Il s’agit ainsi de soumettre les populations : de les invisibiliser, de les maintenir à la marge et dans la précarité, de permettre leur exploitation. Les CRA ont une fonction comparable, ils ne servent pas qu’à expulser et punir les sans-papiers, mais aussi à les faire vivre sous la menace permanente de l’enfermement et de l’expulsion, afin de les maintenir corvéables et invisibles, d’en faire une main d’œuvre délocalisée à l’intérieur du territoire.

La fuite en avant autoritaire et fascisante de l’État s’accentue avec la loi de « sécurité globale », tandis que la « loi confortant les principes républicains » (ex-loi contre le « séparatisme ») affiche une islamophobie d’État totalement décomplexée. Ces lois alimentent l’imaginaire d’un ennemi de l’intérieur qui est à contrôler, enfermer, expulser, à la suite des lois sécuritaires et racistes qui ont précédé et se sont empilées au fil des ans.

Sous le prétexte d’une « lutte anti-terroriste », l’État s’attaque depuis des années à toutes les personnes musulmanes ou supposées telles. Avec la décision récente de dissoudre le CCIF sur la base d’accusations fallacieuses, il cherche aussi à désarmer les luttes contre l’islamophobie, la résistance et l’auto-organisation de celles et ceux qui subissent le racisme d’État.

Contre cet État raciste, contre sa police, nous opposons une auto-organisation émancipatrice, décoloniale, anti-impérialiste et antiraciste, nous nous joignons aux collectifs de personnes concernées qui organisent la défense et la riposte.

Nous soutenons les luttes que les personnes enfermées mènent à l’intérieur des CRA, elles exigent leur libération et la fermeture de tous les CRA en France.

En solidarité avec les personnes sans-papiers emprisonnées au CRA, venez le samedi 19 décembre à 14h ! Notre collectif organise un covoiturage, n’hésitez pas à nous contacter au 07 51 37 96 57.

Papiers pour toutEs ou pour personne, ni prison, ni CRA, ni expulsion. À bas le racisme d’État ! À bas les frontières !

 

Pour un féminisme décolonial, anti-impérialiste, antiraciste et anticarcéral

Appel à participer à la riposte féministe le 25 novembre 18h au Capitole

Notre collectif milite pour l’abolition des prisons pour étranger·e·s appelées centres de rétention administrative, CRA.
Nous sommes solidaires des personnes sans papiers et des prisonnier·e·s, nous soutenons leurs luttes.
Notre lutte s’inscrit dans une démarche décoloniale, anti-impérialiste, antiraciste et anticarcérale.
Ce texte a été écrit en non mixité femmes.

Depuis des mois, nous recueillons la parole des personnes qui sont enfermées au prétexte qu’elles n’ont pas les bons papiers. Un enfermement qui peut aller jusqu’à 3 mois. Des dizaines de témoignages nous rapportent les conditions atroces d’enfermement notamment celles des femmes qui subissent le sexisme et le racisme de la police aux frontières (PAF) qui gère ces prisons. Elles sont insultées, humiliées, harcelées. Des refus de soin sont régulièrement rapportés par les prisonnières.

Au CRA de Toulouse les femmes se sont mises en grève de la faim le 30 octobre pour demander leur libération et dénoncer les conditions d’enfermement. L’une d’elles était enceinte de 5 mois, elle avait des douleurs, elle perdait du sang et a dû attendre plus de 24h avant que le médecin n’accepte de l’hospitaliser. Elle n’est pas libérée pour autant et elle est ramenée au CRA. (1)

Au CRA du Mesnil-Amelot en région parisienne aussi, les prisonnières dénoncent les multiples insultes et harcèlements par les flics. Alors que l’une d’elles est tombée malade suite à une infection causée par le rationnement des serviettes hygiéniques, les prisonnières ont dû lutter pour faire intervenir les pompiers, les flics ne voulant pas les appeler. Elles ont été traitées de « putes » et ont été forcées à chanter « joyeux anniversaire » au chef du centre sous peine de ne pas manger. Leurs témoignages dénoncent aussi la nourriture périmée qui leur est donnée et le froid dans lequel elles vivent. (2)

Nous dénonçons ces maltraitances et toutes les oppressions subies par les femmes et les minorités de genre, c’est à dire le patriarcat mais aussi le racisme d’État, l’islamophobie, les violences policières. Nous dénonçons également la militarisation accélérée de la société et l’enfermement massif des personnes issues des classes populaires et des personnes racisées. Les effets de cet enfermement sur les femmes sont invisibilisés.

Nous revendiquons un féminisme décolonial qui combat le racisme, le capitalisme et l’impérialisme, il est l’héritier des luttes des femmes du sud global. Nous nous opposons au féminisme universaliste qui accapare les débats politico-médiatiques et contribue à la perpétuation d’une domination de classe, de genre et de race.

Nous condamnons l’hypocrisie de l’État qui instrumentalise le féminisme pour mettre en place des lois racistes. Il récupère des revendications féministes pour pénaliser, enfermer et expulser davantage. Ce fémonationalisme est inacceptable. Le renforcement de la double peine pour les étrangers s’aligne sur le projet de l’extrême droite.

l’État précarise et violente les femmes même s’il se targue de les défendre. Il est fondé sur le capitalisme, le racisme et le patriarcat. Les femmes sans-papiers et les femmes racisées sont exploitées et discriminées. Elles occupent des postes parmi les plus dévalorisés de la société alors même qu’ils sont indispensables à son fonctionnement.
L’État refuse de régulariser les femmes sans papiers afin de les maintenir dans la précarité et de les garder corvéables, avec la menace constante d’être expulsées.

Cette violence s’exerce aussi quand l’État stigmatise les femmes musulmanes et les enjoint à se dévoiler, faisant écho aux pratiques coloniales et aux séances de dévoilement organisées en Algérie par l’armée française.
Nous gardons en mémoire comment, pendant la colonisation, la France a organisé la prostitution, la pornographie et le viol comme arme de domination et de guerre dans ses colonies ou encore comment elle a fait avorter et stériliser des milliers de femmes non blanches en Outre-mer pour appliquer sa politique antinataliste.​​​​​​​

L’État et ses prisons ne nous sauveront pas du patriarcat. Notre combat antipatriarcal et antiraciste ne pourra se faire qu’en toute indépendance de l’État et de ses institutions.

A bas les frontières, la police, les CRA et les prisons !

(1) https://toulouseanticra.noblogs.org/greve-de-la-faim-au-centre-de-retention-de-toulouse-dans-plusieurs-secteurs-suite-a-lannonce-du-confinement/
(2) https://abaslescra.noblogs.org/tu-chantes-pas-tu-manges-pas-temoignage-des-prisonnieres-du-cra-du-mesnil-amelot/

Appel à un rassemblement devant le CRA de Toulouse Cornebarrieu samedi 3 octobre

Comme des centaines d’organisations, nous avons rejoint l’appel pour la Marche nationale des Sans-Papiers (1). Des actions sont organisées à travers toute la France, à partir du 19 septembre. Les marches convergeront à Paris pour une grande manifestation le 17 octobre afin d’exiger la régularisation des sans-papiers, la fermeture des centres de rétention administrative (CRA) et le logement pour tout·es.

Les étranger·e·s sans papiers sont poussé·es à s’invisibiliser, elles sont maintenu·e·s dans des conditions de vie et de travail précaires grâce à la menace permanente de l’enfermement dans les CRA et de l’expulsion. Les CRA ne sont rien d’autres que des prisons pour étranger·e·s, racisme d’État et capitalisme ont toujours fait bon ménage.

Il est essentiel de nous mobiliser car les politiques de persécution des sans-papiers sont de plus en plus féroces. l’État cible à nouveau les étranger·e·s en renforçant par exemple les conditions de la double peine, qui consiste à expulser les personnes sans papiers qui ont fait de la prison, avec pour objectif d’expulser d’avantage au nom du féminisme (2), ou encore en augmentant les expulsions pour des « motifs de trouble à l’ordre public ».

Plus généralement, l’État dans ses discours fascisants aux relents colonialistes est encore en train de cibler les quartiers populaires, les personnes racisées, les immigrés et les musulmans en les accusant d’ « ensauvagement » et de « séparatisme », concept pour lequel un projet de loi est prévu qui permettra un renforcement des politiques sécuritaires et la continuité de l’impunité des violences policières. (3)

Nous nous sommes joint·es à cette initiative d’une marche nationale car les personnes sans papiers s’organisent pour arracher leurs droits et il est urgent que tout le monde soit solidaire.

Nous soutenons les luttes que les personnes enfermées mènent à l’intérieur des CRA et qui exigent leur libération et la fermeture de tous les CRA de France.

Dans différentes villes, des rassemblements, des parloirs sauvages devant les CRA ont eu lieu et vont encore s’organiser d’ici le 17 octobre. Cette date est en hommage aux centaines d’algériens massacrés le 17 octobre 1961 par la police à Paris.

À Toulouse, les collectifs des Sans-papiers (4) soutenus par de nombreuses organisations appellent à un rassemblement le samedi 3 octobre à 15 h devant le CRA : avenue Latécoère, 31700 Cornebarrieu. Nous nous joignons à cet appel.

En solidarité avec les personnes sans-papiers emprisonnées au CRA, venez ! Notre collectif organise un covoiturage, n’hésitez pas à nous contacter au 07 51 37 96 57.

Papiers pour tout·es ou pour personne, ni prison, ni CRA, ni expulsion. À bas le racisme d’État !

(1) https://blogs.mediapart.fr/marche-des-solidarites/blog/120820/19-septembre-17-octobre-marche-nationale-des-sans-papiers

(2) https://www.lejdd.fr/Politique/tribune-le-discours-femonationaliste-indigne-de-marlene-schiappa-3980944

(3) https://bouamamas.wordpress.com/2020/08/01/546/

(4) https://www.facebook.com/events/3391445837587852/

Appel à se rassembler devant tous les Centres de Rétention Administrative (CRA) samedi 5 septembre à 14h

En ce contexte de crise sanitaire, les conditions d’enfermement sont plus que jamais déplorables au CRA de Cornebarrieu et dans les autres prisons pour étranger·e·s (1). Les grèves de la faim et les luttes de l’intérieur se sont multipliées au cours des derniers mois sur l’ensemble du territoire.

Les frontières sont fermées mais le racisme d’État persiste et les étranger·e·s continuent d’être enfermé·es jusqu’à 90 jours. Les CRA font partie du système de domination et d’exploitation raciste et néocolonial qui légitime la persécution des sans-papiers et des racisé·es.

Les prisonniers et prisonnières en lutte réclament d’être entendues et exigent la fermeture de tous les CRA de France (2). Nous nous joignons à leurs revendications, nous sommes solidaires de leur lutte.

Nous nous joignons à l’appel du collectif SôS Soutien ô Sans-papiers, ainsi qu’au collectif El Manba à Marseille (3) pour un rassemblement ce samedi 5 à 14h devant tous les Centres de Rétention Administrative de France.

Covid ou pas, liberté pour tout·e·s ! Ouverture des frontières ! A bas les CRA !

(3) L’appel d’El Manba suivi du texte de SôS : https://mars-infos.org/appel-a-manifester-devant-tous-les-5266

Appel à une manif de fenêtres antiraciste, anticarcérale et antifrontières

Appel lancé par nos ami·e·s à Lyon et relayé par plusieurs villes !

Contre le racisme, les prisons et les frontières, mobilisons-nous ! Covid ou pas, la répression est toujours là et il est important d’y répondre !

 

Appel à préparer des banderoles et des slogans pour le mardi 5 mai à partir de 20 heures !

Quelques idées :

« ouvrir les frontières, fermer les prisons »
« mur par mur, pierre par pierre, nous détruirons toutes les frontières »
« ni patron, ni macron, ni maton »
« virus ou pas, à bas les CRA »
« Vérité et justice pour Adil, Mohamed, Boris »
« La police assassine, justice pour les victimes »
« Pas de justice, pas de paix »
« A bas le racisme et l’islamophobie »

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Si vous le souhaitez, vous pouvez les prendre en photos et les envoyer par mail à l’adresse lyonanticra@riseup.net, elles seront publiées sur le site Crame ton CRA.

Virus ou pas, à bas le racisme, à bas les frontières et soutien à toustes les prisonnierEs !