Appel à un rassemblement devant le CRA de Toulouse Cornebarrieu samedi 3 octobre

Comme des centaines d’organisations, nous avons rejoint l’appel pour la Marche nationale des Sans-Papiers (1). Des actions sont organisées à travers toute la France, à partir du 19 septembre. Les marches convergeront à Paris pour une grande manifestation le 17 octobre afin d’exiger la régularisation des sans-papiers, la fermeture des centres de rétention administrative (CRA) et le logement pour tout·es.

Les étranger·e·s sans papiers sont poussé·es à s’invisibiliser, elles sont maintenu·e·s dans des conditions de vie et de travail précaires grâce à la menace permanente de l’enfermement dans les CRA et de l’expulsion. Les CRA ne sont rien d’autres que des prisons pour étranger·e·s, racisme d’État et capitalisme ont toujours fait bon ménage.

Il est essentiel de nous mobiliser car les politiques de persécution des sans-papiers sont de plus en plus féroces. l’État cible à nouveau les étranger·e·s en renforçant par exemple les conditions de la double peine, qui consiste à expulser les personnes sans papiers qui ont fait de la prison, avec pour objectif d’expulser d’avantage au nom du féminisme (2), ou encore en augmentant les expulsions pour des « motifs de trouble à l’ordre public ».

Plus généralement, l’État dans ses discours fascisants aux relents colonialistes est encore en train de cibler les quartiers populaires, les personnes racisées, les immigrés et les musulmans en les accusant d’ « ensauvagement » et de « séparatisme », concept pour lequel un projet de loi est prévu qui permettra un renforcement des politiques sécuritaires et la continuité de l’impunité des violences policières. (3)

Nous nous sommes joint·es à cette initiative d’une marche nationale car les personnes sans papiers s’organisent pour arracher leurs droits et il est urgent que tout le monde soit solidaire.

Nous soutenons les luttes que les personnes enfermées mènent à l’intérieur des CRA et qui exigent leur libération et la fermeture de tous les CRA de France.

Dans différentes villes, des rassemblements, des parloirs sauvages devant les CRA ont eu lieu et vont encore s’organiser d’ici le 17 octobre. Cette date est en hommage aux centaines d’algériens massacrés le 17 octobre 1961 par la police à Paris.

À Toulouse, les collectifs des Sans-papiers (4) soutenus par de nombreuses organisations appellent à un rassemblement le samedi 3 octobre à 15 h devant le CRA : avenue Latécoère, 31700 Cornebarrieu. Nous nous joignons à cet appel.

En solidarité avec les personnes sans-papiers emprisonnées au CRA, venez ! Notre collectif organise un covoiturage, n’hésitez pas à nous contacter au 07 51 37 96 57.

Papiers pour tout·es ou pour personne, ni prison, ni CRA, ni expulsion. À bas le racisme d’État !

(1) https://blogs.mediapart.fr/marche-des-solidarites/blog/120820/19-septembre-17-octobre-marche-nationale-des-sans-papiers

(2) https://www.lejdd.fr/Politique/tribune-le-discours-femonationaliste-indigne-de-marlene-schiappa-3980944

(3) https://bouamamas.wordpress.com/2020/08/01/546/

(4) https://www.facebook.com/events/3391445837587852/

10 prisonniers en grève de la faim depuis le 1er septembre au CRA de Toulouse

Mardi 1er septembre, un second cas de Covid a été détecté au CRA de Cornebarrieu. Depuis, dix prisonniers se sont mis en grève de la faim. Ils demandent la fermeture du CRA et veulent être libérés. Voici leur communiqué.

Une première personne :

« Nous on a fait la grève de la faim parce que les normes sanitaires dans le secteur ne sont pas respectées. Ils ramènent des gens qui ont le Covid. Tout à l’heure ils ont ramené quelqu’un, nous on a refusé qu’ils le mettent avec nous dans le secteur, on s’est embrouillé avec les agents de police pour qu’ils ne le mettent pas avec nous. En plus de ça on est deux par cellule.

Comme on a fait la grève de la faim, la police a commencé à nous titiller, ils ne sont pas contents par rapport à ce qu’on fait. Ils cherchent si on fait un pas de travers.

On ne comprend pas pourquoi on est bloqués ici, il n’y a pas d’avion, il n’y a rien. Il y a la maladie qui rentre au centre, et ils nous ramènent des gens.

Ils nous ont ramené trois personnes de prison, sans faire de tests, et la toute à l’heure ils veulent ramener une autre personne de on ne sait pas où. Il y avait quelqu’un dans la chambre, il a refusé, elle n’avait pas fait de test, on s’est embrouillés avec eux et ils l’ont changé de secteur, je ne sais pas où ils l’ont mis.

La grève ont est dix personnes à la faire depuis mardi.

Il y a des gens qui sont déjà sortis, je ne sais pas lesquels.

Il y a cet article de France 3 qu’ils nous ont donné la Cimade, un article qu’ils ont écrit par rapport au centre, si vous avez lu. Ils ont marqué ce qu’on veut et ce qu’ils veulent eux : que ce soit ferme. La police aussi, s’ils mettent leur vie en danger par rapport à ce qu’ils ramènent des gens sans savoir qu’ils ont la maladie ou pas.  Aussi il y a le délégué de la police qui dit qu’il vient avec la peur.

Nous on sort même pas pour manger, on reste entre nous, maintenant ils ont ramené quelqu’un, on a refusé qu’il rentre, mais ils ont pris ses affaires, ils l’ont re-ramené en force. »

Une autre personne :

« Moi je viens de rentrer il y a deux jours, le 3. Ils m’ont même pas fait le test. Ils m’ont ramené avec les détenus du centre. On est rentré 2, ils nous ont pas fait le test, ils savent même pas si on a le corona. Et là aujourd’hui ils ont ramené un autre daron, ils lui ont même pas fait le test, ils l’ont ramené avec nous. On sait pas s’il a le corona ou pas.

Et là, personne ne veut manger.

Le 13 août ils ont découvert une femme avec le corona, et 15 jours après ils ont découvert un jeune, qui allait au tribunal pour se faire juger, ils ont su qu’il avait le corona.

Et là je viens de demander aux policiers ce matin est-ce qu’ils ont fait le test, ils m’ont dit non.

Là je sais pas à quoi ils jouent. On a même pas l’avion, ils nous font galérer.

À Perpignan, dans les autres centres, il y a un roulage normalement, ça reste trois jours, même pas quatre jours, un mois maximum ils sortent, et là le dernier qui a pris combien ? 90 jours ! Pour rien, ça nous fait galérer.

Franchement si vous voulez nous aider, écrivez ce qu’on dit. On a pas envie de faire des bêtises et retourner en prison, on a envie de tous sortir, comme tout le monde. On est des êtres humains, c’est pas parce qu’on a pas les papiers qu’on est traités comme des chiens. Essayez de nous aider un peu. »

Il lit la fin de l’article de France 3 sur la tenue des procès en visio : « Ça protège les juges mais nous ça nous protège même pas ! »

« Je passe en jugement demain. J’étais à Seysses, après ils m’ont ramené. Même à Seysses il y avait le corona.

Au centre on mange tous ensemble : le secteur A, on va dire quelqu’un il a le corona, eux ils ont fini de manger, ils vont ramener le secteur C. Il y a même pas le produit, même pas les masques, vous avez vu, ça nous dit qu’il n’y a pas l’argent pour les acheter. Tout ça, c’est pas normal. »

Une troisième personne :

« Ils m’ont cueilli à la gare avec un billet de train, ça fait plus d’un mois que je suis là. Il n’y a pas d’avions je ne comprends rien. On est venu dans le pays de la Liberté, de l’Égalité, de la Fraternité, non ? On est des êtres humains.

On a pas de papiers, on n’a pas le droit d’être en France, mais que j’attrape le Corona et que je contamine ma famille, là je ne suis pas d’accord. Il n’y a pas d’avions, ce n’est pas notre faute.

Depuis que je suis là, ils n’ont pas expulsé un algérien, un marocain, un africain. Il n’y a que la Tunisie qui est ouverte.

On est dix à faire la grève de la faim, on n’a pas d’autre moyen de s’exprimer.

Quand tu parles avec les policiers, ils disent ils sont en train de faire n’importe quoi, ça vient de là-haut, c’est pas nous c’est le juge, tu parles au juge, il te dit c’est pas moi c’est le préfet… J’ai parlé avec le médecin, il m’a dit c’est pas moi, je suis pas responsable, chacun parle de l’autre. »

Appel à se rassembler devant tous les Centres de Rétention Administrative (CRA) samedi 5 septembre à 14h

En ce contexte de crise sanitaire, les conditions d’enfermement sont plus que jamais déplorables au CRA de Cornebarrieu et dans les autres prisons pour étranger·e·s (1). Les grèves de la faim et les luttes de l’intérieur se sont multipliées au cours des derniers mois sur l’ensemble du territoire.

Les frontières sont fermées mais le racisme d’État persiste et les étranger·e·s continuent d’être enfermé·es jusqu’à 90 jours. Les CRA font partie du système de domination et d’exploitation raciste et néocolonial qui légitime la persécution des sans-papiers et des racisé·es.

Les prisonniers et prisonnières en lutte réclament d’être entendues et exigent la fermeture de tous les CRA de France (2). Nous nous joignons à leurs revendications, nous sommes solidaires de leur lutte.

Nous nous joignons à l’appel du collectif SôS Soutien ô Sans-papiers, ainsi qu’au collectif El Manba à Marseille (3) pour un rassemblement ce samedi 5 à 14h devant tous les Centres de Rétention Administrative de France.

Covid ou pas, liberté pour tout·e·s ! Ouverture des frontières ! A bas les CRA !

(3) L’appel d’El Manba suivi du texte de SôS : https://mars-infos.org/appel-a-manifester-devant-tous-les-5266

Les retenus du centre de rétention à Marseille sont en grève de la faim pour protester contre leur enfermement en pleine crise du Covid-19

On relaie ce texte de soutien aux grévistes du CRA de Marseille :

Les retenus du CRA de Marseille sont en grève comme dans d’autres centres de rétention en France depuis le début du mois.

Solidarité avec les grévistes à Rennes, au Mesnil-Amelot et à Marseille.

Communiqué des grévistes au CRA de Marseille :

«La semaine du 17 août on était plusieurs dizaines de personnes à s’être mises en grève de la faim pendant plusieurs jours car on a peur pour notre vie, à cause de la mauvaise gestion des risques de contamination au Covid-19 ici. Tout le monde s’en fiche de notre situation : la police ne fait rien, Forum Réfugiés, l’association qui est déléguée pour s’occuper des aspects juridiques ici dans le centre, ne réagit pas à notre grève de la faim, et la population dehors nous oublie. On veut se faire entendre, même si notre grève de la faim est difficile à supporter. Il y en a un dans le CRA qui est en grève de la faim depuis trente jours, il a fait plusieurs malaises. Il a été envoyé deux fois à l’hôpital Nord à cause de sa grève de la faim, mais la troisième fois qu’il a fait un malaise la police a dit aux pompiers de repartir sans s’occuper de lui.

On se remet en grève de la faim dès ce week-end du 22-23 août à cause de la même situation qui ne change pas.

Les frontières sont fermées et pourtant on nous maintient 60 jours ou plus en centre de rétention. Dans le même temps les arrestations continuent puisqu’il y a toujours des gens qui arrivent dans le CRA.

Les risques de contamination augmentent donc.Il y a au moins 4 cas confirmés de coronavirus au sein de la PAF (Police aux frontières) qui garde le centre de rétention de Marseille, et pourtant rien n’est fait pour nous protéger. On nous donne pas de masques, les seuls qui en ont ici les obtiennent grâce aux visites. Dans la police ça se met en arrêt maladie pour éviter de venir au CRA, la police aussi elle a peur. Il y a des tests au coronavirus qui commencent à être faits sur les prisonniers dans le CRA.

Nos proches hésitent même à venir nous voir parce qu’on a peur que ce centre soit un gros foyer de coronavirus. De manière générale nos proches aussi sont épuisé·es par cette situation. Des parents doivent s’occuper seules de leurs enfants. Nos proches aussi sont cassé·es par les procédures juridiques, la séparation et le mal de vivre. Les frais d’avocats coûtent parfois plusieurs milliers d’euros. Les avocat·es commis·es d’office ne font rien. L’association qui gère le CRA de Marseille, Forum Réfugiés, ne s’occupe que des cas qu’elle considère défendables et laisse les autres dans la merde, par exemple ceux qui n’ont pas de famille dehors ni de visites en parloir. Ce CRA est dégueulasse, il n’y a que les parloirs qui sont relativement propres. On est une cinquantaine en ce moment dans le CRA, et on ne peut pas respecter les distances de sécurité dedans. On est plusieurs par cellule et trop nombreux au réfectoire. C’est pour ces raisons qu’on refuse de remonter au réfectoire et qu’on a décidé de se mettre en grève de la faim, pour dénoncer cette situation dangereuse et injuste.»

Nous dénonçons les atteintes aux droits fondamentaux des retenus et la mise en danger pour leur santé ! Nous demandons la fermeture du CRA de Marseille et de tous les CRA de France.

Appel à rassemblement devant le CRA de Marseille : lundi 24/08 à 19h (Rendez-vous au au niveau des escaliers à gauche de l’entrée du CRA)

Un cas de Covid-19 a été détecté au CRA de Toulouse Cornebarrieu et l’État continue d’enfermer bien que les liaisons aériennes soient suspendues.

L’administration a effectué un dépistage jeudi 13 août dans l’ensemble du CRA. Une quinzaine de personnes ont refusé les tests et ont été rassemblées dans les secteurs D et A.

Les prisonnier·e·s sont à bout et attendent les résultats de ce premier dépistage et ne comprennent toujours pas pourquoi ils et elles ne sont pas libéré·e·s. C’est la même situation qu’au début du confinement pendant lequel l’État n’a jamais voulu fermer les CRA face au risque de les transformer en clusters du Covid-19, au péril de la vie des personnes, ce qui est précisément en train de se produire en ce moment au CRA du Mesnil Amelot où l’Agence régionale de santé (ARS) s’est décidée à déclencher une enquête sanitaire.

Les audiences qui ont lieu aujourd’hui se sont déroulées sans la présence des personnes concernées ! Le placard qui sert de salle d’audience en visio à l’intérieur du CRA n’est plus accessible.

Depuis que ce cas de Covid-19 a été détecté, les personnes enfermées sont encore plus isolées, La Cimade a exercé son droit de retrait en maintenant les contacts par téléphone, les visites ne sont plus autorisées, les proches venant parfois de loin ne peuvent plus fournir cigarettes, nourriture et vêtements.

Témoignages de personnes enfermées dans différents secteurs

K : « Une femme a été amenée ici, elle a été contrôlée dans un train, elle est restée 2 ou 3 jours ici, elle est étudiante, elle devait aller à Paris. Elle a eu de la fièvre ici, ils ont fait le test, ils ont trouvé qu’elle avait le Covid. Ils l’ont relâché, on n’a plus de nouvelles d’elle.

Le virus va circuler ici, on a été en contact avec les femmes, on a parlé avec elles… Elles sont 6 au secteur B, elles ne peuvent plus sortir même pour manger.

Ils nous ont demandé à nous tous de faire le test. Ici au secteur E on a accepté et il y en a 15 ou 20 qui ont refusé, ils les ont mis au secteur A et au secteur D.

Pour le sanitaire il n’y a rien qui est respecté, ils disent de mettre le masque et le gel mais les gens qu’ils ramènent ici, ils viennent directement sans test…

Ce matin, ils ont libéré quelqu’un vers 9h30 avant le résultat du test…Il est resté 6 jours, il a une demande d’asile en Italie.

J’ai demandé ce matin à l’infirmerie quand on aura les résultats, c’est peut-être cet après-midi et dans une semaine ils vont encore faire des tests mais je ne comprends pas, il y a des nouveaux qui rentrent ils ont pas fait le test et ils les ramènent ici, hier ils ont ramené 2 nouveaux.

Ils ramènent aussi des gens des autres quartiers sans savoir s’ils ont le Covid ou pas. S’il y a le Covid au secteur A et ils en ramènent ici au E, ils vont nous contaminer, ils font des mélanges, je comprends pas…

A quoi ça sert les masques, on mange ensemble à côté, on est obligé d’enlever les masques pour manger, on regarde la télé ensemble on est posés l’un à côté de l’autre il n’y a qu’une seule salle on est tous ensemble, on joue aux cartes ensemble… Comme les cigarettes ne sont pas rentrées, on fume ensemble, on passe la moitié de la cigarette…ça sert à rien le masque et le gel.

Ils nous ont donné un seul masque, ils te disent tu le perds pas, on a toujours le même.

Une personne devait passer au tribunal hier, ils ont repoussé son jugement à cause de tout ça, il était même pas présent…

Il n’y a plus de visites, des gens sont venus de loin, il y a ici des gens de Montpellier, de Lyon, de Nice, ils n’ont pas eu le droit de rentrer ni de donner des cigarettes ou des vêtements, tout est bloqué jusqu’à nouvel ordre.

Les gens de la Cimade sont partis on ne peut pas les voir pour parler avec eux des jugements, ils sont fermés par rapport au Covid-19. »


R : « On n’a pas fait les tests, on a refusé, on veut sortir d’ici ! On s’en fout des tests, y’en a marre les frontières sont fermées ! Pourquoi on nous libère pas, pourquoi ?

Nous on veut sortir d’ici, c’est tout, c’est possible ou pas ? Des collègues sont là depuis 52 jours, 60 jours, pourquoi ils nous libère pas ? Y’en a marre !

Et depuis hier soir, ils veulent plus qu’on aille à la promenade ici au secteur D… »


L. « On est 6 femmes dans ce secteur. J’ai eu mon audience aujourd’hui, je n’étais pas présente, je n’ai pas vu le juge, l’avocate est partie seule au tribunal, on ne plus pas aller dans la salle d’audience avec la visio.

ça fait 60 jours que je suis ici au centre et il n’y a pas de vol pour le Maroc, j’attends la décision du juge.

La préfecture a refusé mes papiers, les gendarmes m’ont ramené ici. J’ai pas l’habitude d’être enfermée, je n’ai jamais volé ou fait de connerie, le problème c’est le droit qui est très difficile.

Vous avez entendu des informations sur le Corona ici ? Ils nous ont dit que la dame qui est partie d’ici est négative, ça veut dire quoi ? Je n’ai pas compris…

Ils ont fait le test ici pour tout le monde, on n’a pas encore le résultat on attend. On a des masques et du désinfectant.

Dans notre secteur on ne peut plus aller dans la salle des distributeurs pour prendre un café et discuter avec les hommes, on est enfermées dans notre secteur, les chambres, le couloir et la cour…

Il n’y a pas d’avion, les gens sont enfermés pour rien, parfois ils ont des cartes de séjour et ils sont ici pour rien, parce qu’ils sont sortis de prison.

Si vous parlez de nous par solidarité, s’il vous plait dites qu’on est enfermés ici pour rien du tout, il faut nous faire sortir. »

 

Pour manifester notre solidarité avec les prisonnier·e·s, on peut les appeler sur les cabines téléphoniques du centre, plus d’infos ici

Une personne malade au CRA de Toulouse : absence de soins et violences policières

16 avril 2020

Il y a au 16 avril encore 5 personnes au Centre de Rétention Administrative (CRA) de Toulouse, à Cornebarrieu.

Le CRA enferme habituellement plus de 80 personnes, mais les demandes de mise en liberté massives, vu la fermeture des frontières, l’absence de trafic aérien, etc., ont permis un grand nombre de libérations. Pour autant, l’État refuse toujours de fermer les centres de rétention pendant la crise du Covid-19.

Depuis le confinement, les nouvelles personnes enfermées au CRA arrivaient essentiellement de la prison de Seysses. Hier, une personne a été enfermée suite à une arrestation dans la rue à Perpignan suivie d’une GAV.

Elle nous raconte comment s’est déroulée son arrivée au CRA, sans aucunes mesures de protection, sans tests, et comment elle a assistée le soir du 15 avril au malaise d’une autre personne, sans que la police ne vienne voir malgré les appels à l’aide :

Elle nous raconte ensuite l’intervention des policiers de la PAF qui ont frappé la personne et l’ont emmené :

Ce matin du 16 avril cette personne a pu nous raconter comment s’était passé son malaise et les violences qu’elle a subi, elle a décidé d’entamer une grève de la faim :