Révolte de prisonniers et violences policières au centre de rétention de Toulouse

Témoignages de prisonniers

« Les gens ont pété le plombs, ils ont jeté les plateaux de repas, ils ont cassé des vitres, ils ont bouché les caméras. On n’en peut plus ici, même un chien il mange pas cette nourriture, dans le secteur E, y’a pas de télé pour passer le temps, on peut rien faire ici, il fait chaud. Le centre est plein.

Si quelqu’un t’envoie un colis, la police le renvoie à l’expéditeur. Ils cherchent des prétextes pour faire chier. Les gens n’ont pas de visites, pas de clopes, les flics leur balancent des mots racistes. Y’a un groupe de fachos qui nous disent « pourquoi vous êtes ici, rentrez chez vous ». Nous les Algériens on est des otages, y’a pas de laissez-passer de l’Algérie et on reste quand même enfermés.

Les ERIS* sont venus avec des tasers et des matraques, sans pitié, pour rien gratuitement, ils ont réveillé les gens avec des coups de taser et des coups de matraque, ils nous ont poussé dans la cour, les mains sur la tête, ils nous ont mis par terre allongé les mains sur la tête. Un copain diabétique a fait un malaise, il est à l’hopital. Au secteur E, ils ont pris cher, ils les ont frappé avec les tasers, ils les ont mis au mitard et en gav. Ils ont éteint les caméras, on sait dans ce cas que ça va mal se passer »

*équipes régionales d’intervention et de sécurité